Campus Aquarel, Pont d’Issy, France

Ce bâti­ment appar­tient à un ensemble qui a été en per­pé­tuelle évo­lu­tion pen­dant dix ans. L’agence s’est ins­pi­rée de la Seine et de sa géo­lo­gie pour le conce­voir comme un rocher stra­ti­fié, érodé, sculpté par les élé­ments et le temps. Ce qui explique son aspect rocailleux. Tel un relief du qua­ter­naire, il se pré­sente comme un « sys­tème » géo­mé­trique pensé pour s’adapter aux évo­lu­tions du site et entiè­re­ment conçu en fonc­tion des vues et des pers­pec­tives. Le parti pris archi­tec­tu­ral a ainsi consisté en un empi­lage de porte-à-faux et de retraits de façade.

Un bâti­ment bio­mor­phique

C’est un bâti­ment bio­mor­phique, ses lignes sont emprun­tées aux formes miné­rales, elles se tra­duisent archi­tec­tu­ra­le­ment dans la super­po­si­tion de strates. En bor­dure des berges de Seine, ses façades sculp­tées captent la lumière. Pour satis­faire l’héliotropisme humain, des façades blanches avec leurs stores véni­tiens ajus­tables alternent avec des façades plus sombres com­po­sées de doubles vitrages res­pi­rants et d’un sys­tème de pro­tec­tion solaire inté­gré.

Le bâti­ment a été conçu de l’intérieur, en tra­vaillant sur ses ouver­tures pour offrir le maxi­mum de lumière natu­relle et de vues sur la Seine, sur l’île Saint Germain et sur Paris. Le pro­jet entre­tient ainsi un rap­port pri­vi­lé­gié au pay­sage, il pro­pose des espaces de tra­vail en triple orien­ta­tion, de larges et de nom­breuses ter­rasses exté­rieures en hau­teur acces­sibles à tous. Les espaces exté­rieurs sont reliés aux espaces de tra­vail et les limites entre le dehors et dedans s’estompent.

Une exten­sion bois

Une fois ter­miné, le Campus Aquarel a dû être agrandi pour répondre aux demandes de Cap Gemini qui s’y ins­tal­lait. Sa forme en U se décline autour d’un jar­din. Pour cette exten­sion, l’agence a donc sym­bo­li­que­ment pensé à un arbre dans un jar­din et décidé de faire cette exten­sion en bois. Ce maté­riau a ainsi per­mis de réa­li­ser en 12 semaines, une exten­sion de 7 étages et de 3122 m2 sans modi­fier les struc­tures exis­tantes. Aujourd’hui, dans le jar­din du rez-de-chaus­sée, les poteaux poutres construits de manière aléa­toire, rap­pellent cette idée ori­gi­nelle et se pré­sentent comme une forêt d’arbres.